La cybersécurité au féminin : Les femmes sous-représentées

par | 20 Sep 2021

Dans le domaine de la Cybersécurité, les femmes sont sous-représentées, des initiatives existent pour donner le goût aux femmes de s’orienter vers les métiers de la programmation. Je vais citer quelques actions que je connais et que je suis jusqu’à présent.

https://girlscancode.fr/ : Les stages Girls Can Code! sont organisés par l’association Prologin pour les jeunes collégiennes et lycéennes pour leur faire découvrir l’informatique.

https://djangogirls.org/fr/ est une organisation internationale à but non lucratif créée par Ola Sitarska et Ola Sendecka, qui a pour objectif d’encourager les femmes de tous horizons à s’intéresser à la technologie et à devenir programmeuses, grâce à un environnement sûr et amical. Elle tient son nom du framework Django. Elle est connue pour les ateliers gratuits qu’elle organise pour aider les femmes à apprendre à programmer. Elle est souvent soutenue par la Python Software Foundation, et anime régulièrement des sessions à la conférence Python (PyCon).
Django Girls veut aider les femmes sous-représentées dans la communauté, notamment les femmes de la minorité. Pour l’association, ne pas regarder dans ces communautés, c’est prendre le risque de perdre certains talents.
L’équipe Django Girls recherche des partenariats stratégiques pour assurer une couverture complète de la communauté. Elle cherche d’ores et déjà à collaborer avec d’autres organisations d’événements afin de mieux toucher les femmes sous-représentées de toutes les régions du monde.

https://code.org/ : est un organisme à but non lucratif qui se consacre à l’élargissement de l’accès à l’informatique dans les écoles et à l’augmentation de la participation des jeunes femmes et des étudiants issus d’autres groupes sous-représentés. Leur vision est que chaque élève, dans chaque école, ait la possibilité d’apprendre l’informatique dans le cadre de son éducation de base (K-12).

https://code.likeagirl.io/ est un espace qui célèbre les femmes dans la technologie. Leur but est d’amplifier la voix des femmes et de leurs alliés ! il met en avant les articles techniques et le travail des femmes dans ce domaine de la programmation et leurs prouesses techniques , il recherche à la fois des articles techniques et des histoires sur la technologie. On peut y trouver des histoires pour aider d’autres femmes à s’orienter dans le monde de la technologie, encourager les jeunes femmes à poursuivre une carrière dans la technologie, aider les parents et les enseignants à intéresser les jeunes filles à la technologie, et informer les alliés masculins sur la façon dont ils peuvent aider.

https://girlswhocode.com/ : En 1995, 37% des informaticiens étaient des femmes. Aujourd’hui, elles ne sont plus que 24 %. D’après ce site, ce pourcentage continuera à baisser si nous ne faisons rien. Ils indiquent que le plus grand déclin des filles en informatique se situe entre 13 et 17 ans. C’est une organisation qui considère la diversité, l’équité et l’inclusion comme essentielles à sa mission. Elle tient compte des barrières historiques et institutionnelles – en particulier les préjugés raciaux et la discrimination – qui jouent un rôle dans l’écart grandissant entre les sexes en informatique et dans l’accès aux opportunités dans ces domaines. Elle focalise son travail sur les jeunes femmes qui sont historiquement sous-représentées dans les domaines de l’informatique, en particulier les filles qui :

o Viennent de groupes minoritaires sous-représentés, notamment les Afro-Américaines/Noires, les Hispaniques ou Latines, les Bi/Multiraciales, les Amérindiennes/Alaskiennes et les Natives Hawaïennes/Insulaires du Pacifique ;

o Viennent de milieu à faible revenu, en particulier les filles qui sont éligibles au programme alimentaire (un repas gratuit par jour) ;

o ont été peu exposées ou n’ont pas eu accès à l’informatique.

Mon analyse sur la sous-représentation des femmes dans ce secteur est l’éducation dès le bas âge, les stéréotypes de genre, le rôle jouer par les parents et les enseignants pour véhiculer ces stéréotypes de genre, en influençant grandement les filles dans leur choix. Je vais corroborer mon analyse par une étude [1] réalisée au Danemark ; l’université informatique de Copenhague au Danemark (ITU) propose un bachelor en développement de logiciels. le programme attire principalement des candidats masculins : en 2016, au moment où l’ étude a été réalisée, le pourcentage d’étudiantes admises au bachelor était de seulement 11 %. Un déséquilibre similaire ou pire entre les sexes se retrouve dans tous les autres programmes d’études connexes au Danemark, ce qui fait de l’informatique l’un des domaines les plus dominés par les hommes dans le pays. Selon les données du ministre danois de l’Enseignement supérieur et des Sciences, en 2016, l’Université technique du Danemark (DTU) comptait 12,5 % d’étudiantes admises au baccalauréat en technologie logicielle ; le baccalauréat en informatique de l’Université de Copenhague admettait 7,8 % d’étudiantes ; le même programme à l’Université d’Aarhus en admettait 8,4 % ; à l’Université du Danemark méridional, 6 % ; à l’Université d’Aalborg, 2 %.
L’objectif spécifique l’étude était de s’appuyer sur les recherches existantes afin d’enquêter de manière empirique sur les principaux obstacles socioculturels à la participation des femmes à la licence en développement de logiciels à l’Université informatique de Copenhague, et de générer des idées qui permettraient de mettre en place des interventions concrètes et efficaces.

Les femmes ont tendance à montrer une faible auto-efficacité dans des domaines qui sont perçus comme typiquement dominés par les hommes, comme les mathématiques, l’ingénierie et l’informatique, et à évaluer de manière inexacte leurs compétences et capacités réelles.

Un autre élément qui pourra aussi renforcer les femmes dans leurs choix, c’est de trouver un meilleur binôme lors des projets informatiques au collège, lycée et université. Ayant fait une formation de 6 mois à l’université de Cottbus dans l’état fédéral de Brandenburg. J’ai fait un projet en binôme sur le Buffer Overflow avec un homme cis genre, un allemand, ce dernier sans m’en informer à indiquer au professeur qu’il ne voulait plus faire équipe avec moi car je ne maitrisais pas le sujet et que je le ralentissais dans sa trajectoire. L’étude citée précédemment indiquait que les étudiants se sentaient désavantagées dans un contexte où beaucoup de leurs camarades de classe masculins avaient un large éventail de compétences dans différentes langues et plusieurs mois ou années d’expérience. Je me suis sentie bête, inutile, il faut avoir une excellente estime de soi et confiance en soi pour pouvoir continuer, et pour cela les enseignants doivent être sensibilisés sur ces problématiques afin de ne pas mettre les étudiantes féminines dans ces situations de vulnérabilité.

Les croyances stéréotypées courantes qui associent la compétence en sciences aux hommes et la compétence en mathématiques aux hommes vont avoir un effet négatif sur la façon dont les filles évaluent leurs capacités et choisissent leur carrière.

Une autre étude [2] a montré que les hommes et les femmes avaient des sentiments majoritairement positifs sur leur expérience avec leurs partenaires et sur la programmation en binôme. L’étude a révélé que « les femmes ont souvent mentionné que la programmation en binôme les aide à s’engager, à se sentir moins frustrées, à prendre confiance en elles et à se faire des amis. Les femmes ont également noté qu’il est plus facile d’apprendre de ses pairs. Ces résultats mettent en lumière la façon dont la programmation en binôme peut réduire les obstacles à la participation et au maintien des femmes en informatique. »

A travers les conclusions de l’étude « Gender Differences in Student Perceptions of Pair Programming. », je suis d’avis que les enseignants doivent y mettre des leurs lorsqu’il y a des femmes dans un programme, de mettre en place des dynamiques qui permettent aux femmes de continuer dans ce domaine et ne pas abandonner car les femmes font face à diverses contraintes par rapport à leur compère masculin. Et la réduction des inégalités vient aussi d’une volonté individuelle. Quel monde de demain voudrais-je construire ?

[1] Barriers to Gender Diversity in Software Development Education: Actionable Insights from a Danish Case Study* Valeria Borsotti IT University of Copenhagen Rued Langgaards Vej 7 Copenhagen, Denmark vbor@itu.dk

[2]  Ying, K.M., Pezzullo, L.G., Ahmed, M., Crompton, K., Blanchard, J. and Boyer, K.E., 2019. In Their Own Words: Gender Differences in Student Perceptions of Pair Programming.

La cybersécurité au féminin : Les femmes sous-représentées

Dans le domaine de la Cybersécurité, les femmes sont sous-représentées, des initiatives existent pour donner le goût aux femmes de s’orienter vers les métiers de la programmation. Je vais citer quelques actions que je connais et que je suis jusqu’à présent.•...
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